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Lâcher-prise, cet inconnu ?

Ma vie est merveilleuse,

Je dis ma vie, mais est-ce bien juste de dire cela ? Cette vie que je traverse est emplie de merveille car justement, en ce moment, je cesse de la faire m’appartenir. Je veux dire par là que je cesse de la serrer, de la contrôler, de la canaliser pour la faire entrer dans mes plans. Au contraire, enfin elle coule. Ma vie est merveilleuse car elle a de l’espace pour se déployer.


Le lâcher-prise est un terme que j’ai souvent entendu et qui me laissait assez pantoise. A vrai dire, pendant longtemps cela ne m’a pas inspiré grand chose, si ce n’est au coin d‘une conversation philosophico-spirituel afin de lâcher un terme tiroir dans lequel je pouvais ranger, peut-être, une raison de mon mal-être.

Je devais lâcher-prise. Mais au fond, il en était hors de question ! Quoi, laisser qui que ce soit d’autre décider du contenu de ma vie, ou pire, laisser Ma vie, si précieuse, habité par de l’inconnu ?! Ah non, pas possible.

Le contrôle est une habitude plus que tenace, car justement il est habituel, donc presque invisible.


A quel moment dites-moi nous enseigne-t-on le lâcher-prise ? A l’école, certainement pas : nous avons des contrôles, nous sommes rangés, nous sommes chronométrés pour les temps d’écriture lors d’examens, etc. Et Dieu sait que pour beaucoup on en passe du temps sur les bancs de l’école.

Une fois ces heures d’apprentissage dirigées enfin terminées, vient le temps du travail. Ah là là, le travail ! Dans beaucoup de travail il n’y a pas de différence avec l’école : vous êtes contrôlé, votre travail est évalué selon des critères pré-établies, vous êtes libres dans des temps restreints, etc.


Et ceci n’est que le contexte extérieur du contrôle. Il en est un plus subtile, intérieur, dans lequel je me suis moi-même mise : celui de la compétition intérieur. Il s’agit ici de s’évaluer en fonction des autres. De dessiner en projet de vie en fonction des places à gratter dans la course de la réussite. Cette compétition est stressante car elle n’a pas de fin. De plus, elle est fortement encouragée par le contexte du classement dans lequel nous sommes plongés. Voyez les émissions à la télévision.

Stop, j’arrête là ! J’arrête de contrôler, je laisse de la place à l’inconnu. Brrr….

Comment cela a commencé ? Avec un constat, je suis libre. Je peux courir avec les autres, ou regarder la course.


Vous savez ça se passe dans ces instants où d’un coup vous réalisez l’absurdité de ce qui se passe sous vos yeux : des files d’êtres seuls dans des boîtes en métal arrêtées par le rouge d’un feu, la surprise de voir que dehors il fait beau alors qu’on a passé la journée enfermée dans un lieu sans âme, les conversations entre amis où chacun se gausse d’être encore plus occupé que l’autre, comme si l’importance d’une personne s’évaluait à sa capacité à sacrifier sa vie pour son travail. Ces moments où on se réveille et on se demande, pourquoi je fais ça ?



Je viens de décider de changer les réglages de ma vie. Je laisse de côté l’école de musique que j’ai fondée et pour laquelle j’ai suée pendant 5 ans. J’ai une vague idée de ce que je veux faire, mais pas plus que ça. J’arrête de vouloir répondre à cette question de mes collègues : « qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? », en leur promettant un plan de réussite parfaitement huilé.


En fait je n’ai qu’une vague idée de la suite, car justement je veux lâcher-prise. Et je comprends enfin ce que ça veut dire, cela signifie avoir confiance. La Vie (ou Dieu comme vous voulez), cette énergie n’arrête pas de me montrer que tout arrive toujours au moment où j’en ai besoin. Alors pourquoi m’angoisser ? De toute façon même quand je pense tout contrôler si mon âme aspire à grandir, je passerai par des épreuves. Donc autant choisir la voie royale, celle de la paix intérieure, et de l’espace. Car la liberté s’épanouit dans l’espace et non en cage. Je fais donc le pari du temps libre, et tant pis si on me regarde bizarrement quand je dis que j’ai passé ma semaine à la maison à regarder le plafond.



Je fais le pari de ne pas savoir : répondre à tout ; de quoi sera fait demain ; que sera ma vie ; qui sera dans ma vie ; où je serai ; qui je suis… car même sur ce dernier point, nous nous enfermons. J’ai envie de faire du surf, prendre la vague, une vague que je n’ai pas créer, mais qui va me propulser vers des nouvelles mers si je lui fais confiance…


Histoire à suivre.


Je fais le pari du lâcher-prise, et vous ?


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